Dorure à chaud ou vernis sélectif ? On a entendu parler des deux et on peut se poser la question. Car, après tout, on a comme l’impression que leur objectif est le même.

Sauf que leurs modes d’application sont radicalement différents. On imagine bien alors qu’ils ne vont pas avoir les mêmes rendus. Et, par conséquent, qu’on ne va pas s’en servir de la même façon.

• Alors, quand on parle plus précisément de vernis sélectif, de quoi s’agit-il exactement ?
• A quoi sert-il et dans quel cas faut-il l’utiliser ?
• Ou encore, dans quel cas faut-il, au contraire, ne pas l’utiliser ?

 

Qu’est-ce que le vernis sélectif ?

C’est une technique d’impression qui permet d’appliquer une surbrillance sur certaines parties d’un document. Pour cette raison, on parle aussi de vernis réserve. Cette technique permet, également, d’ajouter à la surbrillance, le cas échéant, un effet de relief.

Cette application est faite sur un document préalablement pelliculé. En général, ce pelliculage est mat. Pour ce faire, on utilise, en principe, une solution qui polymérise aux rayons ultraviolets.

 

Quant à l’effet relief, on l’obtient en utilisant un vernis sélectif qui utilise les techniques de l’impression 3D.

 

Comment procède-t-on ?

L’impression peut être faite en offset ou en numérique. Tout dépend de l’importance du tirage. En ce qui concerne le mode colorimétrique, il convient, bien sûr, de recourir au code CMJN en usage en imprimerie dès qu’on fait une impression couleur.

Rappelons que le code CMJN additionne les 3 couleurs primaires de la synthèse soustractive, le Cyan (Bleu), le Magenta (Rouge) et le Jaune, et une couleur supplémentaire correspondant à un Noir pur.

Par ailleurs, d’une manière générale, en ce qui concerne la transmission des fichiers à l’imprimeur professionnel, outre l’attention portée au mode colorimétrique, il convient de veiller, entre autres, à :

• Ne pas réserver plus de 30 à 35 % du document au vernis sélectif.
• Éviter une police de caractère ou une typo, soit trop light, soit égale ou inférieure à 6 pts.
• Positionner correctement les zones du document faisant l’objet d’un vernis.

On ne saurait donc trop conseiller d’utiliser des logiciels de PAO comme Photoshop, Illustrator ou Indesign. Ou encore de se faire assister par des graphistes professionnels.

 

A quoi sert le vernis sélectif ?

Le vernis sélectif donne immédiatement une touche d’excellence et de « high quality » à tout document qui l’utilise. Cette impression résulte du contraste entre le pelliculage mat du document dans son ensemble et le rendu brillant des parties de ce document sur lesquelles a été appliqué le vernis.

Contraste, d’ailleurs, encore plus marqué quand, au « brillant », on ajoute du relief, avec un vernis sélectif 3D.

 

 

Quant aux parties faisant l’objet d’un vernis, elles concernent, en général, le titre d’un livre, d’un document ou d’une partie d’un document, le logo d’une marque, le nom et les qualités d’une personne, ou encore une image, une photo, particulièrement significative. Au fond, on peut utiliser un vernis sélectif chaque fois que l’on veut souligner ou faire ressortir une information clé.

 

Dans quel cas utiliser le vernis sélectif ?

Ce qu’il est important de noter, c’est que le vernis sélectif peut s’appliquer sur toutes les nuances de couleur, y compris les dégradés. Et, c’est là, la grande différence avec la dorure à chaud qui est beaucoup plus limitée dans ce domaine. Mais, alors que cette dernière est plutôt réservée à un environnement luxueux, le vernis sélectif, quant à lui, est plutôt réservé à un environnement d’excellence.

On peut donc utiliser largement le vernis notamment pour les chemises à rabat d’entreprise, certains dépliants ou cartes postales ou des cartes de visite. A noter qu’une carte de visite dont les données ont fait l’objet de l’application d’un vernis 3D crée immanquablement une impression de très grande qualité qui rejaillit sur son possesseur. De ce fait, vu l’usage devenu extrêmement courant des cartes de visite, on aurait bien tort de ne pas passer commande d’au moins un jeu de cartes de visite en relief.

D’autant que leur prix est parfaitement abordable en passant par un imprimeur en ligne.

 

Dans quels cas ne pas utiliser le vernis ?

Cela dit, outre les points déjà signalés plus haut, il n’est pas conseillé de mettre du vernis sélectif partout et d’en faire un usage immodéré. Comme en tout, l’excès nuit. Trop de vernis sélectif nuit à l’impression d’excellence que l’on veut créer.

 

Par ailleurs, un vernis doit être appliqué sur un papier de qualité. Ce qui suppose un grammage d’une micrométrie suffisante. En fait, appliquer un vernis sélectif sur un papier de qualité moyenne ne fait que souligner, précisément, cette qualité moyenne.

Par conséquent, la qualité du papier doit être en rapport avec le souci d’excellence marqué par l’emploi du vernis sélectif.

 

A plus forte raison, quand, en plus, ce vernis sélectif est un vernis 3D. D’où l’intérêt de recourir aux conseils de graphistes professionnels d’une imprimerie spécialisé en vernis sélectif.

Le vernis sélectif est une composante essentielle de l’impression d’un document dès lors que son esthétique a été jugée déterminante. Cet aspect est incontestablement au cœur de toute démarche marketing. Laquelle, en effet, se pose sans cesse la question, notamment, de savoir si les revêtements qu’elle utilise pour ses supports sont bien en phase avec les messages qu’elle veut faire passer à ses publics cibles.

Car, encore une fois, pour être bien reçu, un message se doit d’utiliser les 5 sens. D’évidence, le « brillant » et le « relief », non seulement ne passent pas inaperçus, mais encore, véhiculent des connotations imparables.