Quand, en tant que client, vous vous demandez quel type d’impression, numérique ou offset, est le mieux, il est souvent trop tard. Et le résultat est le même que si vous deviez marcher pieds nus sur des lego. Aargh ! Pas terrible.

Alors comment faire pour ne pas se tromper et choisir le type d’impression qui va bien. Celui qui ne va pas grever le budget, celui qui rend bien et celui qui, bien sûr, peut être mis en œuvre sans délai. En général, pour être certain de faire le bon choix, on fait comme on a toujours fait.

Ou bien encore, on s’en remet totalement à l’imprimeur. Oui, mais tout ça ne permet pas d’avoir forcément le type d’impression conforme à ses besoins. Alors, comment le choisir sans craindre d’avoir à le regretter et d’avoir mal aux pieds ? Et surtout, sans se prendre la tête !

 

Impression offset et impression numérique

Commençons par une définition, il en faut bien. Et par celle de l’impression numérique. Après tout, ce qu’est l’impression numérique, c’est ce que l’impression offset n’est pas. 

L’impression numérique est une technique d’impression sans forme imprimante, contrairement à l’offset, utilisant les données informatiques en flux continu, directement de l’ordinateur à la machine imprimante. 

 

Voilà, c’est dit. Honnêtement, a-t-on vraiment besoin d’en savoir plus quand on est simple utilisateur et qu’on n’a aucunement l’intention de monter un atelier d’imprimerie ? Dans un cas, on a une forme imprimante, dans l’autre, pas. C’est tout.

 

Et quand on n’en a pas, c’est que ce qu’il y a à imprimer va directement de l’écran d’ordinateur à l’imprimante. Du producteur au consommateur, en quelque sorte, sans intermédiaire.  Hum…

En n’oubliant pas, toutefois, de vérifier la colorimétrie. Comme chacun sait, ou devrait savoir, le code couleur d’un écran d’ordi est en RVB, mais un imprimeur professionnel travaille en CMJN. C’est la clé du rendu des couleurs.

 

L’impression offset et l’impression numérique ont recours à des technologies très différentes

Faut-il alors réellement s’intéresser aux différents procédés de l’impression numérique, tels que : l’impression à jet d’encre continu ou à la demande, l’électrophotographie ou xérographie, la magnétographie, l’ionographie, ou encore la thermographie ? 

Rassurez-vous. Absolument pas. Pas plus qu’il n’est nécessaire d’approfondir les différentes techniques de l’impression offset, selon qu’elles utilisent la voie sèche ou la voie humide. Oui, mais quand même.

Bon, disons que, pour faire très, très, simple, l’impression offset a la lithographie comme ancêtre et que pour fonctionner, elle a besoin de plaques gravées. Mais de plaques cintrées plus faciles à manipulées que les « pierres ».

Impression numérique VS les autres techniques d'impression - Car.fr

D’où l’origine du mot offset qui vient de l’expression set off, « reporter », car la feuille imprimée l’est, non par contact direct avec la plaque gravée, mais par contact avec la feuille en caoutchouc du cylindre, appelé, blanchet, qui lui l’est. 

Et là, vous comprenez tout. Car, qui dit plaques gravées, cylindre, blanchet, etc. dit beaucoup de manipulations et d’opérations préparatoires.

Bref, si on évoque ainsi les différences techniques entre l’impression numérique et l’impression offset, c’est qu’elles aident à mieux comprendre pourquoi il est préférable, suivant les cas, de choisir l’une plutôt que l’autre. Sans qu’il soit, pour autant, utile d’entrer dans les détails.

 

Tirage offset

Si on choisit, par exemple, un tirage offset. Vu les procédés mis en œuvre, notamment la gravure de plaques, on comprend immédiatement qu’on ne va pas le faire pour imprimer seulement 20 exemplaires. On peut, bien sûr, le décider quand même.

Parce qu’on a toujours fait comme ça ou parce qu’on croit que le rendu de l’impression offset est incomparable, mais, alors qu’on ne s’étonne pas d’avoir un coût à l’exemplaire imprimé qui va sembler exorbitant. 

 

Tirage offset
Tirage offset

 

Non, d’évidence, le tirage offset est réservé aux longues, voire très longues, séries, et tant qu’à faire, en quadrichromie et sur toutes sortes de supports, papier, carton d’emballage, PVC… Et là, on parle de plusieurs dizaines, voire de plusieurs centaines de milliers, d’exemplaires.

 

Grandes séries du tirage offset

Au-delà, il faut passer à l’héliogravure. Dans ces conditions, et uniquement dans ces conditions, le coût à l’exemplaire peut être ramené à presque rien. Mais, presque rien multiplié par beaucoup, ça fait, de toute façon, beaucoup.

Mais, c’est parfaitement justifié par l’importance du volume produit.

Donc, un tirage offset est forcément réservé à des impressions en nombre comme l’impression de journaux, de périodiques ou encore de publicités, de catalogues à grande diffusion ou de rouleaux entiers d’étiquettes autocollantes.

 

Tirage numérique 

Mais, vive le tirage numérique dès qu’on a de petites séries d’exemplaires à imprimer, de livres, entre autres, et tant pis pour le rendu. On peut dire ça. Enfin, presque !

Car, la qualité de l’impression des imprimantes numériques d’aujourd’hui n’a plus rien à envier à la qualité de l’impression en offset. De plus, leur technologie progresse tous les jours.

 

Impression numérique : les différents types d'impression en usage
Impression numérique : les différents types d’impression en usage

 

Donc, si on a un conseil à donner aux utilisateurs, dans ce domaine, c’est de simplement vérifier qu’ils s’adressent bien à un imprimeur professionnel, équipé de machines de dernière génération. Celles proposées, par exemple, par l’un des acteurs du Syndicat national des entreprises de solutions et systèmes d’information et d’impression, le SNESSII.

 

Adaptabilité et flexibilité du tirage numérique

Cependant, l’intérêt premier du tirage numérique est son adaptabilité et sa rapidité d’exécution.  Au fond, les machines professionnelles ne sont guère différentes, dans leur principe, des imprimantes laser domestiques.

Elles sont donc parfaitement adaptées aux petits tirages et conviennent, de ce fait, parfaitement bien aux tirages personnalisés ou fréquents. Mais, quand on parle de petits tirages, cela va, quand même, jusqu’à plusieurs milliers. Ou à un seul, ou presque. Quand on veut, par exemple, faire une impression grand format très spécifique. 

On voit bien tout l’intérêt que tout cela représente. On peut décider d’un tirage au dernier moment, ou quasi, et le personnaliser de telle façon qu’on n’ait pas besoin d’espace de stockage, car sa diffusion peut être extrêmement rapide. 

 

Tirages numériques et tirages offset face à la question environnementale

On le sait la sensibilité aux questions environnementales est devenue un élément de décision qui ne peut plus être négligé. A coûts presque égaux, cet élément peut même être décisif. On a vu des utilisateurs embarrassés par un tirage ne respectant pas suffisamment ces questions et faire même l’objet de polémiques.

Alors que faut-il savoir ?

 

Il est certain qu’une impression numérique présente, de ce point de vue, de multiples avantages que n’a pas l’impression offset. D’évidence, elle réduit le gâchis de papier et le volume de déchets chimiques. Aujourd’hui, on n’envisage plus d’imprimer des cartes de visite , des flyers ou des affiches destinés à une zone de chalandise, précise et réduite, autrement qu’en numérique. 

 

Tirages numériques et tirages offset face à la question environnementale
Tirages numériques et tirages offset face à la question environnementale

 

Cependant, quelle que soit la nature du tirage, les imprimeurs professionnels savent, désormais, limiter au maximum leur empreinte environnementale en respectant les consignes des labels auxquels ils adhérent tels que, par exemple, le label Imprim’vert.  L’objectif de ce dernier, créé en 1998, est très clairement de : 

favoriser la mise en place, par les entreprises exerçant des activités d’impression, d’actions concrètes visant à diminuer les impacts de leur activité sur l’environnement. 

Comme pour la qualité du parc machines de l’imprimeur, il convient de s’assurer, au préalable, de son adhésion aux consignes des labels environnementaux et de son respect de celles résultant des procédures d’assurance qualité. 

 

Ce qu’il faut retenir 

Le choix entre un tirage numérique et un tirage offset est d’abord une question de volume à imprimer. Plus c’est gros, plus c’est offset ; plus c’est petit, plus c’est numérique. On le voit très bien en comparant le coût de chaque exemplaire imprimé. Mais pas que. 

Le coût à l’exemplaire n’est pas l’unique critère de décision en la matière. Il faut y ajouter la flexibilité et le stockage. Par exemple, un tirage qui n’est pas prêt à temps pour des raisons techniques a un coût. C’est le coût d’opportunité. Autrement dit, le coût des occasions manquées. 

Ou encore, un tirage qui prend du temps à être diffusé a aussi un coût supplémentaire par rapport à un tirage distribué rapidement. C’est le coût de stockage. 

Suivant les besoins propres à chaque utilisateur, les frais d’impression peuvent donc être très variables et pas seulement liés à l’importance des tirages concernés. Cependant, il faut veiller à ce que les équipements utilisés pour l’impression permettent des rendus comparables. Il y a impression numérique et impression numérique.

Enfin, et ce n’est pas le moindre des critères, les questions environnementales s’invitent de plus en plus dans les processus de prise de décision. L’adhésion à des chartes de qualité ou des labels reconnus, comme le label imprim’vert est, naturellement, un élément à prendre en compte.

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