Les cartes de visite sont un élément essentiel des relations professionnelles, et pourtant, il arrive qu’elles soient souvent négligées, voire même carrément oubliées.

Pour comprendre tout le sens que peut porter une carte de visite, il faut se souvenir de ce qu’elle représente dans un pays comme le Japon.

Partant de là, le plus simple est de convenir que le plus efficace est d’avoir trois types de carte de visite, suivant la situation professionnelle dans laquelle on se trouve.

Toutefois, pour chacun de ces trois types, les principes de réalisation sont les mêmes.

 Enfin, il n’est pas inutile de s’en remémorer les usages et le mode d’emploi.

 

Au Japon, pas de relation professionnelle possible sans carte de visite

L’échange de cartes de visite au Japon fait l’objet d’un rituel extrêmement codifié et à tous niveaux. Le manquer, c’est prendre le risque d’être inexistant et transparent. Ce n’est évidemment pas l’idéal pour démarrer une relation et développer un business.

 

Le Meishi Koukan : l’échange de carte de visite

L’échange de cartes a même un nom particulier. Il s’agit du Meishi Koukan.  Il se déroule en plusieurs étapes comme la célèbre cérémonie du thé.

Sans entrer dans les détails du Meishi Koukan, bien décrits par ailleurs, il faut surtout retenir que pour un japonais, la carte de visite est comme une extension de lui-même. Cette façon de voir est un trait culturel profondément ancré dans l’esprit japonais et résulte sans aucun doute du shintoïsme qui lui est inséparable.

« Si vous vous demandez d’où peut bien provenir l’importance accordée à ce petit bout de papier au Japon, et bien, sachez que cela vient du shintoïsme qui veut que chaque objet vous appartenant contient un peu de notre âme. »

Ecrivent les spécialistes de Sakura House.

 

 

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Voici un exemple de comment faire une carte de visite professionnelle impactante

 

Quelques implications du Meishi Koukan

Du fait de son côté cérémoniel, voire rituélique, l’échange de cartes de visite va se traduire au Japon par plusieurs choses à faire ou à ne pas faire.

Le début de la conversation va, en principe, débuter avec des compliments sur des aspects particuliers des cartes échangées comme, par exemple, leur texture, leur papier, leur graphisme, etc.

Une fois donnée, la carte de visite ne se range pas, vite fait, dans une poche de veste ou de pantalon. L’horreur absolue, c’est de mettre la carte dans une poche arrière d’un pantalon. Votre interlocuteur japonais aura immanquablement le sentiment que vous n’avez aucune considération pour lui. Ce n’est évidemment pas la meilleure façon de démarrer une relation professionnelle.

Quand la réunion débute, que tout le monde est assis autour de la table de conférence, les cartes de visite restent bien visibles devant chaque participant.

Si par malheur, vous vous trouvez à court de cartes de visite, dans ces circonstances, le moins pire est de laisser entendre que vous n’en avez plus parce que vous les avez toutes distribuées.

Quant à annoncer que vous avez oublié d’en faire et que vous êtes prêt à écrire votre nom et votre numéro de téléphone sur un bout de papier, n’y pensez même pas ! Vous perdriez le peu de crédibilité qui vous reste.

 

L’idéal, c’est d’avoir à sa disposition trois types de cartes de visite

L’expérience japonaise est une expérience qui lui est propre, mais elle veut bien dire quelque chose, valable sous toutes les latitudes. Échanger une carte de visite n’est pas un acte neutre. On peut même dire que montrer son professionnalisme commence avec la carte de visite.

Au Japon ou ailleurs, l’échange de coordonnées sur un bout de papier, voire même, demander à son interlocuteur de noter lui-même ces coordonnées sur un de ses documents en lui épelant votre nom est du plus mauvais effet.

Conscient de l’importance de votre carte, il vaut beaucoup mieux prendre le temps de bien réfléchir à l’usage que vous allez en faire. Vous pourrez ainsi disposer de la bonne carte, en fonction des situations dans lesquelles vous allez vous trouver.

N’oubliez pas, votre objectif est qu’on se souvienne de vous. En bien !

Dans certains cas, il faudra donc pouvoir donner une carte de visite « luxe », dans d’autres, il faudra privilégier le côté pratique et dans d’autres encore, ne pas hésiter à faire preuve d’originalité.

 

La carte de visite de prestige

C’est la carte des grandes occasions, celle que l’on échange, la plupart du temps, dans un cadre protocolaire.  Elle correspond aux situations dans lesquelles on rencontre ses homologues ou les « grands pontes ».

Elle se doit d’afficher par elle-même le statut ou le charisme de son porteur. Son grammage est au moins égal à 350 gr/m2. Elle est forcément pelliculée, mat ou brillante. Ses lettres peuvent être en relief ou vernissées, en tout ou partie, de couleur or ou argent.

Il n’est pas possible de s’en servir pour écrire dessus. Ce n’est pas une carte de travail.

 

La carte de visite de travail

Cette carte est plus sobre que la précédente. Elle sert dans toutes les occasions non formelles. Elle est aussi de qualité, mais pas pelliculée. On peut écrire dessus pour noter des rendez-vous ou des numéros de téléphone.

Sa réalisation peut être très bon marché. Cependant, un faible prix cache souvent l’utilisation, par le concepteur, des données recueillies, au moment de la commande, pour d’autres opérations commerciales. 

 

La carte de visite occasionnelle

Elle peut être extrêmement originale. En général, elle est conçue à l’occasion de salons professionnels ou d’évènements particuliers. Dans ce domaine, l’imagination des graphistes peut aboutir à la création de modèles stupéfiants.

carte de visite professionnelle impactante occasionnelle
Toujours avoir sur soi une carte de visite professionnelle impactante que l’on utilise occasionnellement

 

Elle peut ainsi être façonnée dans un matériau rappelant l’activité de l’entreprise. Ce peut être, par exemple, du  tissu, du bois, ou du plastique. Elle peut aussi avoir un caractère ludique et se transformer, après pliage, en carte de visite 3D. Les exemples ne manquent pas.

 

 

Des principes de réalisation identiques

Les informations clés

Quelle que soit la finalité de la carte de visite, on doit y trouver les informations clés du porteur :

  • Au recto, les informations prioritaires concernant l’entreprise (logo, nom de la société, site web) et le porteur de la carte (nom, fonction, téléphone et email).

 

  • Au verso, d’éventuelles informations complémentaires comme, par exemple, un plan d’accès ou des horaires d’ouverture.

Ce sont les informations les plus susceptibles de varier suivant le type de carte. Le verso d’une carte de prestige est, en général, neutre. Celui d’une carte occasionnelle peut comporter des codes de promotion, un « call to action » ou se transformer en carte de fidélité.

 

Les cinq variables d’une carte de visite

Le format.

Le format standard d’une carte de visite est de 8,5 x 5,4 cm. C’est le format le plus pratique pour stocker et ranger ses cartes, car c’est le même que celui des cartes bancaires et autres cartes commerciales.

Les formats plus petits peuvent paraître un peu « cheap ». Les carrés doivent être réservés à des opérations particulières et les formats trop grands sont difficiles à conserver.

 

Le sens.

Une carte de visite est, en général, horizontale. C’est le sens qui est le plus largement partagé.  Elle peut être verticale. Dans ce cas, les données se retrouvent placées les unes sous les autres et le texte est beaucoup plus tassé, au risque d’être moins lisible.

 

Le papier.

Il est nécessairement de qualité et son grammage doit être d’au moins 300 gr/m2.

 

Les finitions.

Il vaut mieux éviter les impressions « maison » et la découpe avec une paire de ciseaux. C’est sympathique, bon marché, mais pas professionnel du tout.

Cependant, dans ce domaine, le choix principal est entre un pelliculage, un vernis sélectif , de la dorure ou non. PrintBasPrix vous propose un large choix de solutions dans ce domaine.

 

La police de caractère.

Il peut être tentant de rechercher une police de caractère bien spécifique pour éviter les habituels « Georgia », « Arial » ou « Helvética ». En effet, l’important est de privilégier la lisibilité et d’éviter l’excès de fantaisie.

 

 

Respect de la charte graphique

Formelle ou informelle, une entreprise a toujours une charte graphique. C’est elle qui assure la cohérence et l’harmonie entre tous les documents qui en émane.

Elle va notamment déterminer le choix des couleurs. Rappelons que ce choix n’est pas neutre, car chaque couleur est implicitement porteuse de sens, par exemple :

  • Le jaune « réchauffe ». Solaire, il incite à l’optimisme.

 

  • L’orange inspire la sympathie, il est modéré et amical.

 

  • Le rouge va de l’avant. Il est « feu » et plein d’audace.

 

  • Le parme pousse à la rêverie et au spirituel.

 

  • Le vert est signe de bien-être et de douceur.

 

  • Le gris est signe d’équilibre et de tranquillité.

 

Le mélange des couleurs est signe de confusion. Par conséquent, Il est conseillé de s’en tenir à une seule et de le faire de manière nuancée.

 

 

 

Carte de visite professionnelle qui impacte
La couleur, le format, la construction, mais surtout la finition d’une carte de visite professionnelle est à privilégier.

 

Du bon usage de la carte de visite

Vérifier

Avant toute impression de carte de visite, il ne faut pas hésiter à vérifier chacune des informations figurant dessus et à la faire valider par le destinataire (si vous êtes prestataire). Rien de plus désagréable qu’un nom mal orthographié ou un mauvais numéro de téléphone. Donc, mieux vaut relire votre carte avec attention et deux fois plutôt qu’une !

 

Gérer

Ne lésinez pas sur le nombre de vos cartes de visite ! Vous devez toujours en avoir au moins une dizaine sous la main et en bon état. Ce qui veut dire que vous devez en placer un peu partout, de façon à ne jamais en manquer.

Autrement dit, vous devez en avoir dans votre bureau, dans votre voiture, dans votre portefeuille, dans votre porte-documents, bref … partout.

Pensez également à les renouveler régulièrement, car à la longue, elles finissent par s’abimer. De fait, rien de plus désolant que de tendre une carte de visite de prestige écornée ou, pire encore, tachée.

 

Ranger

Porte carte et classeur obligatoires ! Il y en a de très beaux et de très chics et, de plus, ils donnent une touche de professionnalisme supplémentaire

 

Perspectives…

L’arrivée du numérique a pu laisser penser que les cartes de visite allaient se numériser elles aussi et profiter de la technologie NFC, or s’il y a bien eu des essais en ce sens, ils n’ont pas été vraiment concluants. Quant à l’impression de codes QR, elle ne l’a pas été davantage.

La raison en est simple. La carte de visite est fondamentalement autant le support d’un acte professionnel clé qu’une source d’information. C’est aussi pourquoi, il est bien venu de s’en doter avant même d’avoir été recruté par une entreprise comme, par exemple, dans sa dernière année de Master ou dans l’année du mémoire de stage.

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