Un magazine municipal ou un bulletin municipal est un élément essentiel de la communication d’une municipalité. Mais, il ajoute ses spécificités à celles d’autres moyens de communication. Il s’inscrit, en effet, dans un ensemble qui comprend, entre autres :

  • un site internet, souvent, 
  • des réunions de quartier, très souvent, 
  • les réunions publiques du conseil municipal, toujours. 

Ce dernier est certes l’organe décisionnel de la municipalité. Cependant, comme ses réunions sont publiques, que la presse peut y être présente, et qu’en outre, certains de ses membres peuvent être dans l’opposition, la municipalité peut considérer que cela est suffisant. De ce fait, un magazine municipal peut sembler inutile. A plus forte raison, si la réalisation et le coût du magazine municipal semblent être des obstacles difficiles à surmonter.

Ce ne sont là, en réalité, que de fausses raisons. Un magazine ou un bulletin municipal est indispensable. Il répond à un objectif auquel les autres outils de communication ne répondent que partiellement. De plus, la réalisation d’un magazine municipal est moins complexe qu’il n’y paraît. Quant à son coût, il peut être largement maîtrisé. Mais, cela suppose, notamment, que le Directeur de la publication, autrement dit le Maire, respecte six grands principes.

Un magazine municipal, pourquoi faire ?

Le principal atout d’un magazine municipal est de donner une information complète et argumentée. S’y ajoute aussi le fait que cette information est durable. Elle est consultable régulièrement et facilement. Ce n’est pas le cas de propos entendus dans une réunion publique, ni d’informations postées sur un site internet. Les propos entendus sont facilement déformables et un site internet ne concerne qu’une partie de la population.

Le bulletin municipal : une information complète et durable

L’atout papier du bulletin municipal

Le bulletin municipal constitue la forme la plus simple de l’information municipale « print » à destination du public. Le magazine constitue sa forme la plus élaborée. Du fait que sa composition est à base de papier et d’encre, il bénéficie de tous leurs avantages. Et du premier d’entre eux : la durabilité. Un magazine municipal se conserve et sa lecture peut s’étaler sur plusieurs semaines.

Une information municipale accessible en permanence

De plus, il est facile à manier. Si sa réalisation est soignée, le lecteur y trouve sans peine ce qu’il recherche. Il peut, en outre, passer de mains en mains, au gré des intérêts des lecteurs et de leurs cercles respectifs. Et il sera d’autant plus attendu que l’information y sera suffisamment détaillée et précise. Cette attente est un autre des grands avantages du bulletin ou du magazine municipal.

Un magazine municipal attendu

En effet, le magazine fournit une lecture gratuite, de qualité, sur la vie de la commune. La presse locale ne peut guère s’y substituer. Celle-ci rend compte des évènements communaux dans l’instant. Par ailleurs, elle ne s’intéresse qu’à certains d’entre eux. Enfin, rares sont les lecteurs qui y sont abonnés et qui en conservent les numéros.

Un magazine intercommunal

Pour toutes ces raisons, la réalisation d’un bulletin ou d’un magazine doit figurer dans les priorités d’une municipalité soucieuse d’établir des relations de confiance avec sa population. Et cela, quelle que soit la taille de la commune. Aujourd’hui, en effet, toutes les communes font partie d’un établissement public intercommunal. Et à ce niveau, rien n’empêche de réaliser un magazine de qualité et d’en faire bénéficier toute la population vivant sur le territoire intercommunal.

 

Un magazine municipal : Comment faire ?

Pour réaliser un bon magazine ou bulletin municipal, il faut avoir à l’esprit trois types de principes : des principes d’ordre réglementaire, des principes de fond et des principes de forme.

 

 

Le cadre réglementaire d’une publication municipale

1 – Ne pas oublier les mentions obligatoires

Une publication municipale telle qu’un magazine, un bulletin ou une lettre dépend à la fois de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 et du code général de collectivités territoriales. Ainsi, un magazine municipal doit afficher, dès les toutes premières pages, des mentions obligatoires au même titre que n’importe quelle autre publication telles que :

  • nom et l’adresse de l’éditeur, en l’occurrence, la Mairie,
  • nom du directeur de la publication, autrement dit le Maire,
  • numéro ISSN de la publication,
  • nom et l’adresse de l’imprimeur.

A noter qu’en ce qui concerne le dépôt légal, il n’est obligatoire que pour les communes de l’Ile-de-France, et les préfectures ou sous-préfectures. Les autres communes n’ont pour obligation qu’un dépôt à effectuer par l’imprimeur auprès de la bibliothèque habilitée en région.

2 – Veiller à ne pas engager la responsabilité du Maire

La responsabilité du Maire en tant que Directeur de la publication peut être engagée, notamment, soit parce que les articles publiés ont un caractère délictuel, soit parce que les droits de l’opposition ne sont pas respectés.

Un article est délictuel dans les cas suivants :

  • propos à caractère injurieux ou diffamatoire,
  • apologie des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité,
  • propos dépassant le cadre communal, risque de troubles à l’ordre public,
  • propos revêtant le caractère d’une propagande électorale. A cet égard, l’article L52-8 du code électoral précise bien :

Une collectivité territoriale ne peut pas participer au financement d’une campagne électorale

Les élus d’opposition doivent pouvoir disposer d’un espace d’expression dans la revue municipale. Il en est de même d’ailleurs pour tous les supports de communication de la commune. Cet espace est obligatoire pour les communes de plus de 1000 habitants depuis la loi NOTRe du 7/8/2015.  Le règlement intérieur de la commune définit sa forme. Cependant, le Directeur de la publication conserve un droit de regard sur le contenu des textes transmis par l’opposition. S’ils ont un caractère délictuel, la responsabilité du Maire peut être engagée.

Les principales rubriques d’un magazine municipal

3 – Éviter de transformer la publication en outil de propagande

Un magazine municipal est d’abord et avant tout un magazine d’information municipale. Ce n’est pas une ode de vingt pages à la gloire du Maire et de la municipalité. En général, une telle publication ne sert à rien et les habitants ont tôt fait de s’en débarrasser. Sans compter qu’en période électorale, elle peut les pénaliser. Le Maire signe, bien sûr, l’éditorial, mais, s’il le peut, il vaut mieux qu’il en confie la rédaction à un rédacteur professionnel. Non qu’il ne sache pas écrire, mais, en général, il l’écrit au dernier moment et dans un style trop engagé ou politique.

4 – Informer les habitants sur ce qui se passe dans leur commune

Les habitants d’une commune veulent être au courant de ce qui se passe dans leur commune. Et le magazine municipal, quel que soit son nom, doit répondre uniquement à cette attente. C’est en ce sens qu’il remplit une mission de service public. Si elle est bien assurée, cela sera mis au crédit du Maire et de sa municipalité, au même titre, par exemple, qu’un bon entretien de la voirie ou un ramassage périodique des déchets verts.

Entre l’éditorial du Maire au début de la publication et l’agenda, de même que l’état-civil, à la dernière page, les rubriques peuvent être nombreuses.  Agenda et état-civil se placent à la fin, mais ce ne sont pas les informations les moins importantes. C’est simplement plus pratique pour les lecteurs. Cela dit, une publication municipale compte autant de rubriques qu’il y a de services fonctionnels à la Mairie ou à l’intercommunalité. Les pages centrales sont, en général, réservées à la présentation détaillée d’un projet en cours.

 

 

Le design d’un magazine ou d’un bulletin municipal

5 – Adopter un style vivant, sans tomber dans les travers d’un magazine de mode.

Une publication municipale comme un magazine, un bulletin ou une lettre du Maire n’est pas un compte-rendu administratif. Il existe pour cela le Bulletin Municipal Officiel, le BMO, qui rassemble toutes les délibérations et les arrêtés de la Municipalité et du Maire. Ce n’est pas non plus un magazine de mode ou de geeks. Le style rédactionnel doit être conventionnel. Cela est nécessaire pour pouvoir convenir à toutes les catégories de la population vivant sur le territoire de la commune.

Cet aspect stylistique n’empêche pas de faire varier les modes rédactionnels tels que, par exemple, reportages, récits, interviews, témoignages ou dossiers. Évidemment, les textes doivent s’accompagner d’illustrations pertinentes, graphiques, tableaux et photos. Bien entendu, il convient de veiller à pouvoir disposer des droits d’utilisation appropriés comme les crédits photo et de l’indiquer en légende.

6 – Avoir un graphisme moderne, sans être excentrique

Beaucoup de publications municipales ont une allure tristounette qui montre le peu d’intérêt que lui accorde la collectivité territoriale éditrice. On sent là la mainmise de services soucieux de limiter les charges budgétaires et l’inexpérience d’élus bénévoles peu enclins à s’occuper d’une activité souvent éloignée de leurs préoccupations. Or, le choix des couleurs et des illustrations, une mise en page aérée, une typographie agréable peuvent, sans grever le sacro-saint budget, transformer une publication morose en publication attrayante. Des studios graphiques en ligne comme celui de PrintBasPrix peuvent y aider.

 

Réussir un magazine ou un bulletin municipal : derniers conseils

La réussite d’un bulletin d’information municipale dépend, également, de deux autres facteurs indépendants de sa réalisation. Ils ne sont pas aussi fondamentaux que les six principes précédemment exposés, mais selon qu’ils sont pris en compte, ou non, par les concepteurs du bulletin, l’impact de ce dernier est plus ou moins grand. En effet, pour assurer le plus grand impact possible au bulletin, il convient de veiller à la régularité de sa parution et à son harmonisation avec les autres supports de communication utilisés par la collectivité territoriale.

Veiller à la régularité de la parution

La question de la périodicité du bulletin municipal est souvent liée à celle de son poids budgétaire. Quand les ressources d’une commune, surtout quand celle-ci est un petit village, stagnent ou diminuent, il devient quasi obligatoire de couper dans les dépenses. Les premières à faire les frais des économies budgétaires sont les dépenses de communication. Celles qui apparaissent parmi les moins indispensables. Et il peut être tentant de jouer sur les dates de parution, pour réduire la périodicité du bulletin, en le faisant passer de quatre à trois numéros, par exemple.

Ce choix est éminemment respectable, mais les embarras que peut susciter une action mal comprise ont également un coût. Une municipalité a à cœur, par exemple, de réaliser tel aménagement sur le territoire communal, ou tout simplement a l’intention de fermer une école. Le détailler dans un dossier inséré dans en pages centrales du bulletin a l’immédiat avantage d’identifier d’éventuelles oppositions au sein de la population et  de pouvoir ainsi mesurer leurs forces. Libre à elle, ensuite, de poursuivre, d’amender ou d’abandonner le dit projet. En tout cas, si ces oppositions sont importantes et que la municipalité n’en tient aucun compte, elle en paiera nécessairement le prix et un prix nettement plus élevé que le coût budgétaire du bulletin.

Harmoniser le design du magazine ou du bulletin municipal avec les autres publications municipales

L’idéal est évidemment de s’appuyer sur une charte graphique pour faire cette harmonisation. Ce n’est pas toujours possible. La collectivité territoriale n’a pas forcément les compétences en son sein pour la concevoir et il lui paraît, la plupart du temps, difficile de faire appel à une agence de communication pour cela. Une grande partie de la population risque de ne pas le comprendre et d’assimiler la dépense correspondante à une lubie du Maire.

 

 

 

Cependant, à défaut d’une charte graphique, en bonne et due forme, il est toujours possible de faire en sorte d’avoir toujours un même choix de couleurs dominantes, de recourir toujours à la même typographie et de garder un même style de mise en page. Cet air de famille propre à l’ensemble des publications municipales confère à chacune une identité visuelle facilement reconnaissable et renforce l’idée que la municipalité a le souci de bien communiquer avec ses administrés.

 

Le magazine ou le bulletin municipal en résumé :

Un périodique municipal bien conçu, distribué à intervalles réguliers et représentatif des valeurs de la municipalité, constitue un soutien de poids aux politiques mises en œuvre par la municipalité. Ce soutien dépasse largement ses aspects strictement budgétaires. Cela d’autant plus que de nombreuses solutions existent pour maîtriser l’importance du coût de fabrication d’une brochure avec des plateformes en ligne comme PrintBasPrix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 comments

  1. Bonsoir, en pleine réflexion concernant le bulletin de notre commune ! Nous avons une question ? Peut il y avoir un encart publicitaire pour pouvoir le financer

    1. Bonjour,
      Oui il est tout à fait possible d’inclure des encarts publicitaires afin de financer votre bulletin municipal. Il leur faudra bien entendu respecter vos contraintes éditoriales, et les tarifs varieront en fonction de leur taille.

      Bonne continuation à vous.

  2. Bonjour,
    Article très intéressant dont je vais m’inspirer !
    Une question : lorsque le bulletin est conçu et imprimé en interne, je suppose que l’ISSN n’a pas lieu d’être ?
    Merci !

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