Il s’agit, bien sûr, du mode colorimétrique Rouge-Vert-Bleu et du mode colorimétrique Cyan-Magenta-Jaune-Noir. Le premier est celui des écrans d’ordinateur et le second celui des imprimés. Et comme chacun sait, on commence par travailler ses documents sur ordi avant de les envoyer sur son imprimante perso avec ses cartouches d’encre ou à l’imprimerie.

Facile !

Sauf que c’est comme si on passait d’un pays à un autre avec chacun une monnaie différente. Autrement dit, il faut nécessairement faire une conversion du RVB au CMJN. Non pas monétaire, mais colorimétrique. Du moins si on veut garder les mêmes valeurs à l’arrivée qu’au départ !

 

Les conséquences d’une absence de conversion 

On peut avoir la flemme de s’engager dans des opérations de conversion. Pour toutes sortes de raisons. On peut commencer en se disant qu’on ne comprend rien aux explications données par les experts en logiciels de conversion.

Puis, on peut continuer en pensant qu’après tout ce n’est pas bien grave. Une couleur reste une couleur. Le vert ne sera jamais rouge et le bleu ne sera jamais jaune. Et, pour finir, on n’y pense plus du tout et on laisse faire les choses. 

 

Les conséquences d'une absence de conversion 
RVB / CMJN

 

Or, l’absence d’une conversion du mode colorimétrique RVB en mode colorimétrique CMJN, quand c’est nécessaire, a des conséquences. Du genre désagréables. Les couleurs si vives à l’écran deviennent foncées sur papier. Quant aux couleurs fluo, elles disparaissent carrément.

Bref, les couleurs du document imprimé n’ont plus rien à voir avec celles qui ont été enregistrées dans le fichier d’origine. Pas très cool, finalement ! Surtout, si on a mis beaucoup de temps pour fignoler son doc.

 

Pourquoi RVB et CMJN, ce n’est pas pareil ?

On a le droit de se poser la question ! Serait-ce parce qu’il y aurait une guerre cachée entre les tenants du numérique et les tenants du papier ? Non, bien sûr ! Plaisanterie mise à part, on n’attend tout simplement pas la même chose des deux procédés.

Ce qui prime devant un écran, c’est la vitesse du téléchargement. Or, plus il y a de pixels à télécharger, plus c’est long. De ce point de vue, le mode colorimétrique RVB, c’est mieux que le mode colorimétrique CMJN. 

Oui, mais quand on fait du print, ce qu’on veut, ce sont de belles couleurs. Et là, il n’y a pas photo, il faut du CMJN

Seulement voilà, le problème quand on passe de l’un à l’autre, c’est qu’on passe d’un spectre visuel à un autre. Autrement dit, le spectre visuel du RVB est plus étendu que celui du CMJN. Avec, en prime, beaucoup d’importance donné au vert.

Comme, en plus, l’addition R+V+B donne du blanc qui ne s’imprime pas, soit donc, des couleurs disparaissent, en passant du mode au spectre le plus large au mode au spectre le plus étroit, soit elles sont réinterprétées. Bref, ce n’est pas terrible.

 

Comment faire la conversion du mode colorimétrique RVB en mode colorimétrique CMJN 

Disons-le. Il y a une façon très simple d’éviter le problème de conversion. C’est de n’avoir rien à convertir ! Eh oui, rien n’empêche de travailler, d’emblée, son fichier avec le mode colorimétrique CMJN !

Certes, mais ça suppose quand même de disposer d’une bonne application. Comme, par exemple, Adobe Photoshop. Et d’en suivre scrupuleusement les instructions en fonction du profil ICC du périphérique qu’on utilise.

 

Page écran instructions Photoshop

 

Bon, il faut faire quelques manips, mais ce n’est pas si compliqué et surtout, avec Photoshop, on peut sélectionner uniquement les parties d’image qui doivent être absolument revues et corrigées. Bref, converties. Cela dit, on peut passer aussi par un de ces nombreux convertisseurs en ligne comme RGB2CMYK.org

 

Landing page du convertisseur RGB2CMYK

 

Ici, le terrain est familier. On a l’impression d’avoir affaire à un convertisseur de monnaie.

 

En résumé 

Si on veut imprimer en quadrichromie un beau fichier travaillé sur son ordi avec Adobe Indesign, Illustrator ou autre, sans prendre le risque de lui faire perdre, notamment, de sa luminosité, il faut faire une conversion du mode colorimétrique RGB de l’écran numérique au mode colorimétrique CMJN du print. 

On peut le faire à partir du convertisseur intégré dans une appli comme Adobe Photoshop ou télécharger gratuitement un convertisseur comme celui de RGB2CMYK. org

Et si on a des doutes, mieux vaut savoir choisir un bon imprimeur. Ce dernier propose toujours des BAT gratuits et une assistance technique. Au moins sous la forme d’un guide PAO à télécharger gratuitement.

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